Lancement du projet "Appui à la mise en place d'un Master One Health et Analyse de Risques Sanitaires"

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Publié le 14 Sep 2024 à 00:10

A la suite de la pandémie de COVID-19 et de l'apparition de la variole du singe, des chercheurs des universités béninoises et belges ont choisi d'unir leurs efforts pour contribuer à la préparation de la riposte à travers une offre de formation de niveau master intitulée "One Health et Analyse de Risques Sanitaires (OHARIS)".. La cérémonie d'ouverture organisée dans le cadre du lancement du projet a été présidée le 12 septembre 2024, à l'auditorium de l'Unité de Recherche sur les Maladies Transmissibles (URMAT) de l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi (EAPC), par la Vice Recteure chargée de la Coopération Interuniversitaire, des Partenariats et de l'Insertion Professionnelle en présence du Directeur de l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi,  des Coordonnateurs béninois (Professeur Souaïbou FAROUGOU) et belge (Professeur Claude SAEGERMAN) du projet (OHARIS) de la Référente belge en sociologie (Professeur Marie DERIDDER) du projet OHARIS, des enseignants de du Département de Production et Santé Animales de l'EPAC, des partenaires académiques provenant de la Faculté des Sciences Agronomiques, de l'Institut Régional de Santé Publique, de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales, et d'invités pour la plupart parties prenantes de l'approche One Health.

« C’est un joyau qui a été présenté à l’EPAC ce jeudi 12 septembre », a déclaré le professeur François Abiola, l'une des personnalités présentes lors de la cérémonie de lancement. La professeure Nelly KELOME, vice-rectrice chargée de la coopération interuniversitaire, des partenariats et de l’insertion professionnelle (VR-CIPIP), représentant le recteur Félicien Avléssi, a souligné que le Master One Health en Analyse des risques sanitaires vise à renforcer les compétences du Bénin face aux menaces pandémiques. Chaque année, une vingtaine de diplômés seront formés au profit du Bénin et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest pour renforcer leurs capacités dans le domaine de la santé. humaine, animale et environnementale. Deux doctorants ont déjà été recrutés pour leurs travaux de thèse en épidémiologie et en sociologie avec une orientation One Health..

Lors de son intervention, le coordonnateur béninois du projet OHARIS, le professeur Souaïbou FAROUGOU, a précisé que les objectifs incluent la formulation et l'homologation  de l’offre de formation du Master OHARIS, la planification du recrutement de la première promotion, la programmation des activités de la deuxième année du projet OHARIS,  les discussions autour des protocoles de recherche des deux doctorants. Les partenaires belges, représentés par les professeurs Claude SAEGERMAN de l'université de Liège, coordonnateur nord du projet, et Marie DERRIDER de l'Université catholique de Louvain, référente en socilologie du projet OHARIS, sont intervenus dans la conception et la mise en oeuvre du projet OHARIS financé par l'Académie de Recherche et d'Enseignement Supérieur de Belgique.

Notons que le concept One Health prône une approche intégrée et unificatrice visant à équilibrer et à optimiser durablement la santé des humains, des animaux et des écosystèmes. Il reconnaît l’interdépendance entre la santé humaine, animale (domestique et sauvage), végétale et environnementale. Cette approche mobilise divers secteurs, disciplines et communautés pour collaborer à tous les niveaux afin de promouvoir le bien-être et lutter contre les menaces pesant sur la santé et les écosystèmes. 

Au Bénin, il n’existe pas encore de formation initiale en licence ou en master intégrant l’approche One Health, ce qui limite la capacité des spécialistes en santé ou en socio-anthropologie à travailler en synergie pour relever efficacement les défis liés aux crises sanitaires touchant à la fois l’homme, les animaux et l’environnement. C’est pourquoi des chercheurs de l’université d’Abomey-Calavi, en collaboration avec l’université de Parakou et plusieurs institutions belges, dont l’université de Liège, l’université catholique de Louvain et la Haute École Charlemagne, ont initié le projet OHARIS. Ces chercheurs avaient déjà établi des collaborations via plusieurs projets, dont le PRD « Appui aux réseaux d’épidémiosurveillance des maladies animales » et le PRD « Lutte contre les zoonoses émergentes et réémergentes à tiques en Afrique de l’Ouest ».

Les expériences acquises à travers ces projets ont révélé la nécessité de former des compétences sur l’approche One Health et l’analyse des risques sanitaires afin de lutter plus efficacement contre les maladies vectorielles et zoonotiques. Ce nouveau master s’inscrit également dans la réforme des curricula de formation en cours à l’université d’Abomey-Calavi, où la création de nouveaux masters est prévue pour enrichir l’offre existante dans le département de production et santé animales de l’École polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC). Le projet OHARIS représente une opportunité non seulement de créer un nouveau master d’envergure régionale avec l’appui des partenaires belges, mais aussi de former deux doctorants en épidémiologie et en sociologie-anthropologie.

D’autres partenaires, tels que la Haute École Charlemagne en Belgique et, au Bénin, la Faculté des sciences agronomiques, la Faculté des sciences humaines et sociales, l’Institut régional de santé publique, Vétérinaires Sans Frontières,  l'ONG Santé et Survie des Consommateurs, la Direction de l'Elevage du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche; le Conseil National de Lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose, le Paludisme, les Hépatites, les lnfections Sexuellement Transmissibles et les Épidémies (CNLS-TP); la Direction de la Gestion des Pollutions et des Nuisances du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable; la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines de l'Université de Parakou, sont associés à la mise en œuvre du projet (OHARIS). À l’international, des institutions comme le Centre international de Recherche-Développement sur l’Élevage en zone subhumide (CIRDES) au Burkina Faso et le Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d'Ivoire y participent également.

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